OTH Chez Nous Mix Session Forrest

On vous présente la cinquième édition de notre série Chez Nous Mix Sessions, créée par le DJ montréalais Forrest. Que vous soyez à un barbecue, ou en train de vous préparez pour une soirée sur les terrasses de notre merveilleuse ville, le mix de Forrest a exactement ce qu'il vous faut.

Impliqué dans la musique depuis son enfance, Forrest a eu ses débuts en tant que frontman de divers groupes avant de faire la transition à la musique électronique. Depuis, il utilise un mélange unique pour se différencier des autres actes sur la scène, en combinant son historique de frontman avec sa passion pour le techno. Au global il décrit son style comme étant entre le house et le techno, mais c'est son utilisation de sa voix qui créé un style unique.

C'est ce style qui lui a permis de prendre une résidence mensuelle chez Datcha, et qui lui a offert la chance de performer chez Piknic Électronik et Igloofest. "C'est les meilleurs gigs pour moi," explique-t-il, "j'ai la chance de performer devant des grosses foules montréalaises qui adorent la musique techno." Avec cette énergie montréalaise en tête, Forrest travaille pour bâtir quelque chose de stable sur la scène, pour pouvoirs toujours jouer devant des foules énergétiques.

Pour ce qui est de ce mix, Forrest a inclu plusieurs de ses nouvelles chansons, qui sont sorties sur des labels tels que 2020Vision, Get Physical, et Moon Harbour. "C'est bon pour les clubs, mais tu peux vraiment écouter le mix partout et à chaque occasion." Jetez-y un coup d'oeil en bas de page et suivez-nous sur Soundcloud pour savoir ce qu'on écoute à la boutique!

For the fifth edition of our Chez Nous Mix Session series, we've tapped Montreal DJ/producer Forrest to create a mix that's perfect for any occasion as we move along towards the end of summer. So whether you're hanging out at a barbecue, or getting ready to hit our city's wonderful terrasses, Forrest's Mix Session has you covered.

Entrenched in music since he was a kid, Forrest started off playing in bands before he made the transition to electronic music. Since then, he's brought a unique blend to the table - one that blends his background as a frontman with his love for techno. While on the whole he describes his genre as something falling between house and techno, the vocal aspect is what sets him apart. It's hard to find other DJs who sing on their original tracks, while also performing them live during sets. 

This trademark sound has allowed him to hold down a monthly gig at Datcha, as well as slots at Piknic Électronik and Igloofest. "Those are the best for me," he explains, "I get to perform in front of big Montréal crowds that are fully receptive to electronic music." With that contagious energy in mind, Forrest is trying to build something more permanent within the Montreal electronic scene, allowing him to consistently play in front of energetic, techno-loving crowds.

As for this mix, Forrest has included a number of his latest releases, out on labels such as 2020Vision, Get Physical, and Moon Harbour. "It's dancefloor friendly, but you can bump this mix whenever and wherever." Give it a listen below and be sure to follow us on Soundcloud to keep track of what we're bumping in the shop!


English version follows French.

Auteur et traducteur: Habib Siam - Photographie: Tron - Art: Tracy Siam - Musique: Sandhill

Previously on C'mon Feet.

Cmon Feet Toddy Flores Banner
cmon feet toddy flores oth 1

Il y a presque une décennie, je suis tombé sur un blog de baskets, à l’époque nouveau, appelé Sneaker News. Le site avait une sous-page intitulée « WDYWT - What Did You Wear Today » [Qu’avez vous porté aujourd’hui] qui permettait aux passionnés de sneakers de tous les coins de partager ce qu’ils avaient aux pieds. Au fil du temps, j’ai développé une liste de favoris parmi ceux qui postaient régulièrement. Javier Texas Teacher avait une collection de Jordan de malade qui, depuis, a évolué vers une sélection bien plus éclectique. Les choix quotidiens de Tony Diamonds venaient d’une série ridicule de Dunks du type skateboarding ainsi que sportswear. Deux autres mecs ont attiré mon attention, initialement parce qu’ils étaient du Canada, mais aussi parce que ces gars avaient des petites perles. Les baskets des Cid the Kicks étaient en général bien usées, un changement rafraîchissant des chaussures sans plis qui dominent les réseaux sociaux et un signe certain que ses Nikes avaient du vécu. Il y avait aussi Toddy Flores, surnommé Kid Kicks, qui portait tout, des Superstars aux Jack Purcells, des éditions limitées impossibles à trouver aux « general releases », accessibles à tout le monde.

cmon feet toddy flores oth 2
cmon feet toddy flores oth 3

Quelques diplômes, un boulot, et un déménagement à Montréal plus tard, le nom de Toddy était souvent mentionné dans les cercles d’amateurs de baskets. Vu de l’extérieur, il semble mener une vie de rêve : une famille affectueuse, plusieurs entreprises florissantes, une carrière de DJ qui l’a vu ouvrir pour des artistes comme Dave Chappelle… et des baskets, beaucoup beaucoup de baskets (et non, ce n’est pas une faute de frappe). Les jaloux sont envieux, et pour quelqu’un qui a un travail aussi public que Toddy, on s’attendrait à entendre quelques ragots. Je ne supposerais pas qu’on n’ait jamais dit du mal du doyen de la communauté de sneakers Montréalaise, mais je peux témoigner que ça n’a jamais été fait en ma présence. Malgré un emploi du temps chargé, mon gars a fait en sorte de pouvoir pour me rencontrer à trois occasions différentes pour ce projet. On a mené notre entrevue au restaurant Junior’s, et quand j’ai remarqué que le son était dominé par une symphonie de réfrigérateurs industriels, Toddy était réellement excité à l’idée de tout refaire. « Je pourrais parler de basket éternellement », me réassure-t-il, et on a bien failli, en faisant plus de 20 minutes de notre deuxième entrevue avant de remarquer qu’on n’enregistrait pas.         

Durant les premiers moments de notre entrevue initiale, Toddy avait l’air un peu agité. Je ne pouvais pas dire si son tumulte était du à une surabondance de responsabilités, ou au fait qu’un étranger s’immisçait dans son enfance. Quelque chose a changé quand on a commencé à parler des Philippines. Une posture raide cède la place à un comportement plus détendu, alors que Toddy raconte la migration de sa famille à Montréal, s’installant initialement à Cotes-des-Neiges avant de déménager à la Rive Sud. Malgré son départ à l’âge de deux ans, l’influence philippine sur l’identité du propriétaire de club est palpable. « En grandissant, on a fait en sorte de ne pas oublier nos racines », explique-t-il. « Mes parents ont essayé de nous apprendre, ou nous encourageaient à toujours parler, notre langue maternelle ». La maison des Flores reste décorée d’artefacts et de rappels culturels de leur pays natal, une esthétique qui s’étend au restaurant Junior’s. Perché sur un des murs de l’établissement, une fourchette et une cuillère en bois symbolise le coté communautaire de casser la croute, un aspect important de la tradition philippine. L’ardoise en dessous des ustensiles croisés lit « sarap », tagalog pour savoureux ou délicieux.       

cmon feet toddy flores oth 5
cmon feet toddy flores oth 4

Le décor de Junior’s donne à l’endroit un air de patio, une extension de la cour-arrière chez quelqu’un. La configuration est probablement ce qui contribue à l’atmosphère accueillante du restaurant. A un moment donné, durant notre rencontre, la porte s’ouvre soudainement. Un étranger rentre et commence à regarder autour de lui, jusqu'à ce que Toddy lui offre de l’aide. « Oh, je passais juste par là et j’ai vu toutes ces chaussures », explique l’homme, en pointant à d’innombrables pompes étalées sur le bar. « Je suis curieux… Qu’est ce que c’est que vous faites ? » Toddy et moi, on rigole et on lui explique qu’on travaille sur un projet de sneakers, et on capte sa réaction – un mélange égal d’intrigue et de confusion. Des hommes adultes pris dans une réminiscence sur leurs premières paires, et toutes celles qu’ils ont acheté depuis. Un de ces deux hommes les raccroche, après plus de 30 ans de chasse, de collection, et d’usage. « Je ne sais pas si j’aurais jamais complètement fini, mais il faut définitivement que je prenne du recul », reflète Toddy. Quand je lui demande pourquoi, il commence à parler d’une nouvelle phase dans sa vie, ce qui m’a rappelé ce que Yassin m’avait dit quand je lui ai posé une question similaire : « les priorités ». En fin de compte, on aura toujours Paris, je suppose. 

Écoutez le podcast en bas de page et dirigez-vous vers @cmonfeet sur Instagram pour plus de photos!

cmon feet toddy flores oth 6
cmon feet toddy flores oth 7
cmon feet toddy flores oth 8

Almost a decade ago, I stumbled onto a then-new footwear blog called Sneaker News. The site ran a sub-page titled WDYWT - What Did You Wear Today, which allowed sneaker enthusiasts from all over to share what they had on feet. Over time, I developed a list of favorites among those who posted regularly. Javier Texas Teacher had a crazy collection of Jordans, which has since evolved into a much more eclectic line-up. Tony Diamonds’ daily picks drew from a ridiculous Dunk spread of both the skateboarding and sportswear variety. A couple of other cats caught my eye, initially because they were Canada-heads, but also because these dudes packed gems. Cid the Kicks’ sneakers usually showed heavy wear, a refreshing departure from creaseless shoes that dominate social media and a sure sign his Nikes had experienced life. There was also Toddy Flores, who went by the alias Kid Kicks, and rocked everything from Superstars to Jack Purcells, impossible to find limited editions to general releases. 

cmon feet toddy flores oth 9
cmon feet toddy flores oth 10

A couple of degrees, a job, and a move to Montreal later, Toddy’s name came up frequently in sneaker circles. From the outside looking in, he appears to lead a dream-life: a loving family, multiple successful businesses, a DJ career that’s seen him open for the likes of Dave Chappelle… and kicks, a lot lot of kicks (and no, that’s not a typo). Jealous ones envy, and for someone whose work is as public as Toddy’s, you’d expect to hear some chatter. I won’t assume no one’s bad-mouthed the elder statesman of the Montreal sneaker community, but I can testify it’s never happened in my presence. Despite a Big Pun type heavy sched, my man made time to meet with me on three separate occasions for this project. We conducted our interview at Junior’s restaurant, and when I realized the audio was dominated by a symphony of industrial fridges, Toddy was genuinely excited at the prospect of a redo. “I could talk about kicks forever,” he assured me, and we damn near did, going 20 plus minutes into our second sit down before realizing the recorder was not on. 

During the opening moments of our initial interview, Toddy seemed a little fidgety. I couldn’t tell if his restlessness was due to a glut of responsibilities, or to having a stranger pry into his childhood. Something shifted though when we started talking about the Philippines. An upright posture gives way to a more relaxed demeanor, as Toddy recounts his family’s migration to Montreal, initially settling in Cotes-Des-Neiges then moving to the South Shore. Despite relocating at age two, the pinoy influence on the club owner’s identity is palpable. “Growing up, we made sure that we didn’t forget our roots,” he explains. “My parents tried to teach us, or always keep us talking, our native language.” The Flores household remains decorated with artifacts and cultural reminders of their homeland, an aesthetic that extends to Junior’s restaurant. Perched on one of the eatery’s walls are a wooden fork and spoon, to symbolize the communal aspect of breaking bread, an important part of Filipino tradition. The chalkboard under the crossed utensils reads “sarap,” Tagalog for tasty or delicious. 

cmon feet toddy flores oth 11
cmon feet toddy flores oth 12

unior’s decor gives the spot a bit of a patio feel, an extension of someone’s backyard. The set up is probably what contributes to the restaurant’s homely and inviting feel. At one point during our talk, the door swings open. A stranger walks in and starts looking around, until Toddy offers assistance. “Oh, I was just walking by and I saw all these shoes,” the man explains, pointing to the countless kicks sprawled across the bar. “I’m curious… what do you guys do?” Toddy and I share a laugh, explain that we are working on a sneaker project, and take in the man’s reaction – an even mix of intrigue and confusion. Grown men reminiscing over their first pairs, and all the subsequent ones they’ve since purchased. One of said two men is hanging them up, after 30 plus year of hunting, collecting, and wearing. “I don’t know that I’ll ever be done, but I definitely need to take a step back,” Toddy reflects. When I ask why, he begins to speak of a new phase in his life, and I’m reminded of something Yassin told me when I’d asked him a similar question: “Priorities.” In the end, we’ll always have Paris, I suppose.

Check out the podcast below and hit @cmonfeet on Instagram for more pictures!

English version follows French.

Auteur et traducteur: Habib Siam - Photographie: Tron - Art: Tracy Siam - Musique: Sandhill

Previously on C'mon Feet.

C'mon Feet OTH banner
C'mon Feet Tron OTH 1

Je ne savais pas trop quoi penser de Tron les quelques premières fois qu’ou on s’est rencontré. Les grands de taille peuvent être distants. Je le sais par expérience, mais mon gars avait une propension pour les mots plutôt éparse. Il omettait parfois les salutations verbales en faveur d’un hochement de la tête, ou d’un clignement des yeux momentané pour signaler son accord. Je n’arrivais pas à déterminer si Tron était réservé ou un peu antisocial, mais peu importe. Il prenait de méchantes photos, et le reste, j’étais prêt à le tolérer. Plus tard, quand j’ai appris que le photographe faisait partie de Mook Life, un collectif local d’artistes lâchement assemblé, ça façon d’être me semblait plus logique. Ces gars-là sont… un tout petit peu différents, et c’est probablement pour ça que les mooks sont parmi mes personnes préférées dans cette ville. De Pro-V et Buddha Blaze, à Stantroitsky et CeasRock, ces Montréalais un peu décalés ont une vision unique, une entente décentrée du monde, qui est en même temps distinctive et rafraichissante. Tron n’en pas une exception. 

C'mon Feet Tron OTH 2
C'mon Feet OTH Tron 3

« Mon vrai nom est un peu trop banal », rigole le natif du coté Ouest en expliquant les origines de son pseudonyme. Son surnom dérive d’une ligne célèbre de FUBAR, un documentaire canadien de Michel Dowse. « Tron funkin blows », tag un des protagonistes sur l’asphalte. Il se peut aussi qu’il y ait une connexion au film Disney où Jeff Bridges se retrouve piégé dans un jeu vidéo. Au fil des années, l’homme responsable pour la palette visuelle de C’mon Feet a développé une longue liste de variations. On a Tronald MacDonald, « parce que j’aime vraiment les cheeseburgers, après tout », Harry Tronick Junior, Genghis Tron, et le douteux Tron Madden ‘96. Il y a quelques suggestions qu’il a du refuser poliment – parmi celles-ci sont Eltron John et Elton Tron. « C’est un peu parti dans tous les sens », se marre-t-il. « Plus ou moin, tu dis Tron et tout le monde… bon, pas tout le monde, je ne suis pas Kanye mais… tu sais, les gens savent de qui tu parles ».

Les noms d’emprunts sont espiègles, un coté de la personnalité de Tron qui a fait de chacun de nos shoots une expérience mémorable. Quand je l’interroge sur son approche de la documentation de quartiers et des gens qui y habitent, je commence à mieux comprendre comment des identités multiples peuvent être utiles dans des environnements différents. « Il s’agit vraiment (…) de descendre au niveau de la rue », Tron élabore sur ce qui est fondamentalement une philosophie d’anthropologue. « L’essentiel est de se fondre dans la société autour de soi ». C’est pour ça que Tron s’embarque sur ses expéditions photo avec son appareil camera, un objectif qu’il surnomme le G-Unit, et une paire de baskets confortable. Sans carte et sans assortiment d’équipement, ou quoique ce soit qui indiquerai qu’il vient d’ailleurs. Le comportement des gens change quand ils aperçoivent un regard d’étranger. Cette conscience de soi rend difficile de capturer ce que Tron appelle des moments distinctifs, des évènements naturels et aléatoires.

C'mon Feet Tron OTH 4
C'mon Feet Tron OTH 5

Tron shoot littéralement de la hanche, pour emprunter une expression américaine. Un viseur devient presque obsolète quand on utilise le même objectif fixe depuis plus de 3 ans. Cerveau et vision reconditionnés, Tron voit pratiquement tout dans ce format 50 mm, sans zoom. La caméra est une extension de son corps, un membre en prime qu’il manipule avec dextérité et une subtilité extrême. Il y avait des fois où j’étais debout, à coté de lui, ignorant le fait qu’il prenait des photos. Mais ça c’est Tron, toujours prêt à saisir le moment et jamais trop concerné par les imperfections mineures. « Prendre des photos : parfois il s’agit de plus que la qualité de la photo ou du cadrage. C’est vraiment plutôt ce moment figé et sa représentation », dit-il, en distinguant entre l’acte de prendre une photo et le processus organisé d’en faire une. Le coté plus introspectif du photographe continue de lutter avec un problème qui concerne tout travail artistique : « Tu peux pas saisir la vie. Personne n’a réussi à la faire. »   

C'mon Feet Tron OTH 7
C'mon Feet Tron OTH 8
C'mon Feet Tron OTH 8

I didn’t know what to make of Tron the first few times we met. Tall people can be aloof. I know this from experience, but my man’s proclivity for words was fairly sparse. Sometimes, he’d nix verbal greetings in favor of a nod, maybe a momentary blink of acknowledgement. I couldn’t tell if Tron was reserved or a little anti-social, but it didn’t matter much. He had a mean lens-game, and anything else, I’d gladly put up with. When I later learned the photographer was part of Mook Life, a loosely knit local artist collective, his demeanor made more sense. Those dudes are… just a little different, which is likely why some my favorite people in this city are Mooks. From Pro-V and Buddha Blaze, to Stantroitsky and CeasRock, these off-kilter Montrealers have a unique vision, a decentered view of the world, which is both distinctive and refreshing. Tron is no different.

C'mon Feet Tron OTH 9
C'mon Feet Tron OTH 10

“My real name is a bit too basic,” the West Side’s native son jokes as he explains the origins of his moniker. The nickname draws on a famous line in Michael Dowse’s Canadian documentary FUBAR. “Tron funkin blows,” one of the protagonists spray paints on asphalt. There also may or may not be a connection to the Disney flick where Jeff Bridges gets stuck in a video game. Over the years, the man behind C’mon Feet’s visual palette has developed a long list of variations. We have Tronald MacDonald, “because I do in fact love cheeseburgers,” Tronald Trump, Harry Tronick Junior, Genghis Tron, and the shaky Tron Madden ‘96. Some suggestions he’s politely turned down – Eltron John and Elton Tron are two such examples. “It’s kind of gone all over the place,” he chuckles. “More or less, you’ll say Tron and everyone… well, not everyone, I’m not Kanye, but… you know, people know who you’re talking about.”

The aliases are playful, a side of Tron’s personality that made memorable experiences out of every shoot. As I ask about his approach to documenting neighborhoods and the people in them, I begin to get a sense of how multiple personas might be useful for different environments. “It’s really about (…) getting down to the street level,” Tron describes what is essentially an anthropological philosophy. “The real essence is blending in with society that’s around you.” This is why Tron embarks on his photo expeditions with a camera, a single lens he calls the G-Unit, and a comfortable pair of sneakers. No maps and no assortment of equipment, or anything else that screams outsider. People’s behavior changes when they’re aware of a foreign gaze. This self-consciousness makes it impossible to capture what Tron refers to as distinctive moments, natural and very random occurrences.

C'mon Feet Tron OTH 11
C'mon Feet Tron OTH 12

Tron literally shoots from the hip. A viewfinder is almost obsolete when you’ve been using the same fixed lens for over 3 years. Brain and vision reconditioned, Tron sees practically everything in that zoomless, 50 mm format. The camera is an extension of his body, a bonus limb he manipulates with dexterity and utmost subtlety. There were times I was standing next to him, unaware he was snapping away. That’s Tron though, always ready to shoot and never too worried about minor imperfections. “Capturing photos sometimes is not about the quality of the photo or the frame. It’s very much about that moment in time and the representation,” he says, distinguishing the act of taking a photo from the staged process of making one. The more introspective side of the photographer continues to grapple with an issue that concerns most artistry: “You can’t capture real life. No one’s figured it out.”    

English version follows French.

Auteur et traducteur: Habib Siam - Photographie: Tron - Art: Tracy Siam - Musique: Sandhill

Previously on C'mon Feet.

Cmon Feet Nantali Indongo OTH banner

Le trajet de bus de Mile End à Cote-des-Neiges est assez court. Le 160 vous y prends, à moins de 5 kilomètres et sans transfert, mais les quartiers paraissent être des mondes à  part. Le paysage assez homogène de Mile End, ponctué par des barbes, des Chihuahuas et des lattés, cède lentement la place à une démographique que certains appelleraient ethnique. Les tresses remplacent les raies de cheveux, les saris deviennent plus communs que les pantalons joggers et les patties plus faciles à trouver que les bols végétaliens. On est à Cote-des-Neiges, où l’on trouve une grande populace immigrante, l’Oratoire St-Joseph perché sur la ville et Le Plaza – un espace culturel important à Montréal, devant le quel je suis passé à plusieurs reprises, à pieds, à vélo, en voiture, sans jamais rentrer. Quand j’ai invité Tali à participer à ce projet, ces préconditions étaient qu’on mène le shoot au Plaza et qu’on passe par Swagg City, un sneaker spot hyper bizarre mais vraiment intéressant qui se trouve dans le centre commercial.

cmon feet nantali indongo oth 2
cmon feet nantali indongo oth 3

« J’ai choisi Le Plaza parce que c’est comme un repère dans mon histoire, en grandissant dans ce quartier », explique Nantali Indogo quand je l’interroge sur le choix du lieu. « [C’était] juste où on allait, où nos parents allaient, où nos mères allaient pour magasiner ». La chanteuse de Nomadic Massive reflète sur l’aspect générationnel de l’institution Montréalaise et sur son importance pour la communauté caraïbe et d’autres communautés immigrantes. Qu’il serve comme espace publique où des individus d’origines diverse socialisent ou un endroit où les enfants lugent en hiver dans le parking, Le Plaza est un exemple parfait de ce que W.E.B. DuBois appelait un « point de transfère ». Le sociologue Afro-Américain a inventé le terme pout décrire des espaces de contact entre différentes cultures, où les gens interagissent et échangent leurs connaissances. Ces espaces liminaux sont importants à la négociation de significations, d’identités et d’histoires. C’est le sentiment que j’ai eu mes 15 premières minutes au Plaza. Me baladant dans le centre, en attendant Tali et Tron, j’ai vu un kiosk de bagel, un dépôt de tapis perse, et un supermarché chinois. Dans la cour alimentaire en bas, le Subway avait fait faillite, mais le resto de Jamaïcain était bien animé.       

La présentatrice de Radio Canada n’exagérait pas quand elle a décrit Le Plaza comme un fourre-tout culturel. Elle s’est aussi référée à l’espace comme étant plutôt un « mall » qu’un centre de commerces. Je ne comprends pas entièrement ce qu’elle veut dire jusqu'à ce qu’elle fasse une remarque concernant le genre de magasin qu’on y trouve. « On n’a pas de Gap dans Le Plaza », s’esclaffe Tali. Je pense directement à un morceau de Chris Rock, dont je ne suis pas entièrement sure de l’origine, mais je dirais : la cassette audio Bigger and Blacker. « Chaque ville a deux malls », dit le comédien dit. « Le mall des blancs, et le mall que les blancs fréquentaient auparavant ». Il y d’importantes implications raciales et sociales intégrées dans ces deux commentaires sur les tendances des consommateurs et les types de produits auxquels ils ont accès. Tali explique comment certaines modes peuvent créer des divisions culturelles et accentuer la marginalisation. Dans les milieux défavorisés, des pompes neuves sont un symbole d’opulence et de succès, glorifiées par le Hip Hop et les valeurs de consommation capitalistes.

cmon feet nantali indongo oth 4
cmon feet nantali indongo oth 5

Jusqu'à il y a quelques années, je connaissais Tali juste en tant que musicienne. Elle m’avait invité à souper il y a 4 étés, et bien qu’il soit dur de refuser ses champignons farcis, j’y suis quand même allé à contrecœur. Les Grizz jouaient contre les Spurs dans le premier tour, et c’était le 6ème match ce coir là. Z-Bo, Marc et les gars étaient à une victoire de remporter la série. Je n’ai absolument rien dis jusqu’au lendemain. Je n’étais pas habitué à mettre mes engagements sociaux devant le basket. Tali se marre et admet qu’elle avait constamment envie de disparaître furtivement pour apprendre le score. Son amour pour le basket est profond et a commencé à un jeune âge. « Il y’avait un moment dans ma vie (…) où je n’avais pas d’identité. Mon identité c’était le basket », partage l’ex-athlète et entraineur universitaire. J’étais sincèrement excité de découvrir ce coté accro du basket de quelque que j’aimais et admirais depuis bien longtemps, mais presque aussi agacé de découvrir que Tali avait le câble à la maison. Si seulement j’avais su que manger les champignons tout en regardant le match était en fait une option.

Écoutez le podcast en bas de page et dirigez-vous vers @cmonfeet sur Instagram pour plus de photos!

cmon feet nantali indongo oth 6
cmon feet nantali indongo 7
cmon feet nantali indongo oth 8

It’s a short bus ride from Mile End to Côte-des-Neiges. The 160 takes you there in under 5 klicks and no transfers, but the neighborhoods seem worlds apart. Mile End’s fairly homogenous landscape, punctuated by beards, Chihuahuas, and lattes, slowly morphs into what some might call a more ethnic make-up. Braids replace side parts, saris outnumber joggers, and patties are easier finds than vegan bowls. This is Côte-des-Neiges, home to a large immigrant population, a perching St-Joseph’s Oratory, and The Plaza – an important cultural space in Montreal, that I had walked, biked, and driven by, but never stepped into. When I invited Tali to participate in the project, her preconditions were that we conduct the shoot at The Plaza and drop in to Swagg City, the center’s crazy odd but really interesting sneaker spot.

cmon feet nantali indongo oth 9
cmon feet nantali indongo oth 10

“I picked The Plaza cause that’s like a landmark in my story, growing up in this neighborhood,” Nantali Indongo explains when I ask about her choice of location. “[It] was just really where we went, where our parents went, where our mothers went to shop.” The Nomadic Massive singer reflects on the generational nature of the Montreal institution and its importance to Caribbean and other immigrant communities. From serving as a public space in which people from different backgrounds socialized to one where kids went winter parking lot tobogganing, The Plaza is a perfect example of what W.E.B. Dubois called a point of transference. The African-American sociologist coined the term to describe places of contact between different cultures, where individuals intermingle and exchange knowledge. These liminal spaces are important to negotiating meanings, identities, and histories. This is the sense I got my first 15 or so minutes at The Plaza. Wandering around, waiting on Tali and Tron, I saw a bagel kiosk, a Persian carpet depot, and a Chinese grocery store. In the food court downstairs, the Subway had gone bankrupt, but the Jamaican jerk chicken joint was bustling.

The CBC broadcaster wasn’t lying when she called The Plaza a cultural hodgepodge. She also referred to the space as more of a mall than a shopping center. I don’t catch her drift until she comments on the type of stores the building houses. “We don’t have Gap at The Plaza,” Tali laughs. My mind wanders to a Chris Rock sound bite whose origin I can’t entirely pin, but I want to say the Bigger and Blacker audiotape. “Every town has two malls,” the comedian says. “The white mall, and the mall white people used to go to.” There are important racial and social implications embedded in both of these comments on consumer patterns and product types. Tali speaks to how certain fashion sensibilities can create cultural division and accentuate marginalization. In less economically favored circles, fresh kicks are symbols of opulence and success, glorified by Hip Hop and the consumer-industrial complex.

cmon feet nantali indongo oth 12
cmon feet nantali indongo 11

Until a few years ago, I only knew Tali as a musician. She’d invited me to dinner about 4 summers back, and though it’s tough to turn down her stuffed mushrooms, I only reluctantly went. The Grizz were playing the Spurs in the first round, and that night was Game 6. Z-Bo, Marc, and them had a chance to clinch. I said not a word, until the next day. I wasn’t used to putting social engagements ahead of hoops. Tali chuckles and admits she consistently wanted to sneak away from company for score updates. Her love for basketball started young and runs deep. “There was a time in my life (…) where I didn’t have an identity. My identity was ball,” the former collegiate athlete and coach shares. I was genuinely giddy to discover this hoop head side of someone I’d long loved and respected; but just as annoyed to discover Tali had a cable hook up at home. Had I only known that eating mushrooms and watching the game was actually an option.

Check out the podcast below and hit @cmonfeet on Instagram for more pictures!

English version follows French.

Auteur: Habib Siam - Traduction: Nancy Siam - Photographie: Tron - Art: Tracy Siam - Musique: Sandhill

Previously on C'mon Feet.

Cmon Feet Michael DSK banner
Cmon Feet Michael DSK OTH 1

J’avais rencontré Michael quelques fois mais ne pouvais pas dire que je le connaissais vraiment. On s’est croisé en ville, à la montréalaise surtout, c’est-à-dire avec assez de temps pour prendre des nouvelles mais rarement assez pour aller plus loin. Normalement, tu peux repérer son look distinct à un bloc de distance. Chapeau au top, le genre de barbe que tu veux mais ne peux pas faire pousser et des pompes neuves. Toujours neuves. Il n’y a pas grand-chose qui peut m’échapper quand il s’agit de silhouette de sneakers, mais avec Mike, je dois presque toujours demander : « c’est lesquelles, celle-là ? ». Ma curiosité me donne typiquement droit à un grand sourire. Quand il avoue la vérité, c’est généralement une boutique obscure, dans un quartier obscure de la ville – voire même dans une autre ville obscure. 

Cmon Feet Michael DSK OTH 2
Cmon Feet Michael DSK OTH 3

Il y a les amoureux de sneakers, les amateurs de sneakers, les accros de sneakers et il y a Michael De Serres-Kohnes ; ou DSK, voir même D. Michael aime et cherche tout ce qui est en lien avec les chaussures de sport, des modèles classiques, aux pancartes de présentation, aux anciennes affiches de publicité. « Je suis rentré dedans dernièrement », dit-il à propos de sa fascination pour ses souvenirs de baskets. « Je ne dirais pas que c’est économique, mais rentrer dans ce truc de sneakers super rare, difficile à trouver, c’est nouveau pour moi». Vu son appartement, j’aurais facilement pu être dupé. On dirait que sa collection a mis des années à être construite. D. ouvre le placard de la cuisine et chope une installation Nike Fit qui à l’air de sortir d’un kiosque d’une expo-sciences. En fait, c’est un exposé des technologies de textile de la compagnie, complète avec des ampoules sur des petites charnières. Il court dans l’autre chambre, s’étire vers l’étagère du haut, soulève ses talons pour plus de hauteur, et ramène quelques boites d’OG Air Max Battle Force du début des années 90. Michael porte du 42, mais celles-là c’est du 53. « Je n’avais jamais vu des boîtes aussi grande », admet-il. « Il me les fallait ».

Des sneakers sont nichés vraiment partout : sur les tables, les coins et sous les canapés. Je m’attendais à moitié à ce que le fondateur de The Sneakers High, la marque sous-laquelle D. mène tous ses projets de sneakers, sorte des goodies du four. Je veux dire ce mec à acheter un cadi remplis de balles de golf. Il dégage tellement de fierté quand il partage cette histoire qu’on croirait qu’il joue vraiment ce sport. Après 2 heures en session, Michael fouillait encore dans son stock. « Dis-moi quand tu veux qu’on s’arrête pour qu’on se mette au boulot », il propose, ne sachant apparemment pas que c’était ça le travail. « Tout est éparpillé d’ici…jusqu’à Neverland », il ajoute en se référant à ses objets de collection. Si on ne le connait pas bien, on peut penser que son amour sans limite est le reflet d’une enfance chétive et les sneakers une résistance symbolique à la vie d’adulte. Il ne pouvait pas y avoir une interprétation plus injuste du sosie de l’Alchimiste. Son amour pour les pompes et sa vision de ce que The Sneaker High peut offrir en tant qu’initiative éducative et de construction communautaire est aussi mature et progressiste que possible.

Cmon Feet Michael DSK OTH 4

ichael est plus historien que collectionneur. Son engagement pour les sneakers est lentement passé du consumérisme à la production. Il customise des pompes, reconçoit des vêtements et organise des expos. Plus on discute, plus je me rends compte à quel point D. est immergé dans tous les aspects de la culture. Pendant un moment de sincérité, il m’avoue à quel point ça peut être invasif. Quasiment tous ses moments debout et une partie de ceux où il dort sont occupés par une idée en lien avec les baskets. Pendant que Tron prend des photos, Mike se tourne vers un porte-magasines à côté du frigo. « Sneaker Freaker », il montre la publication australienne. « C’est la meilleure », il continue après une pause de 15 secondes.  « Mais je n’ai pas le 1 et 2 », il conclue après presque une demi minute. Je suppose que les longues pauses sont parce que D. gère deux conversations en même temps, une interne et l’autre avec nous. Je suis prêt à parier mes Paul Browns que les deux étaient sur les sneakers.

Écoutez le podcast en bas de page et dirigez-vous vers @cmonfeet sur Instagram pour plus de photos!

Cmon Feet Michael DSK OTH 6
Cmon Feet Michael DSK OTH 7
Cmon Feet Michael DSK OTH 8

I met Michael a couple of times but couldn’t say I really knew him. We’d occasionally bump into each other but mostly in that Montreal kind of way, where you have time to catch up but rarely enough to get deep. You could spot his distinct look from about a block away. Hat game proper, the type of beard you want but can’t grow, and fresh kicks. Always fresh kicks. There’s little you can sneak by me as far as sneaker silhouettes go, but with Mike, I almost always have to ask: “What are those?” My curiosity typically nets me a grin. When he does come clean, it’s usually some obscure store, in some obscure part of town­ – or even some obscure other town. 

Cmon Feet Michael DSK OTH 11
Cmon Feet Michael DSK OTH 12

There are sneaker lovers, sneaker enthusiasts, sneakerheads, and then there’s Michael De Serres-Kohn; or DSK for short and D. for even shorter. Michael loves and hunts anything related to athletic footwear, from classic models, to in-store display signs, and old advertisement posters. “It’s something that I’ve gotten into recently,” he says of his fascination for sneaker memorabilia. “I wouldn’t quite call it thrifting, but getting into this super rare hard-to-find vintage sneaker stuff is new to me.” By the looks of his apartment, I could’ve easily been duped. His collection seemed like it would’ve taken years to build. D. opens the kitchen cupboard and reaches for this Nike Fit installation that looks straight out of a science fair kiosk. It’s basically an exposé of the company’s different textile technologies, complete with rotating vials. He runs over to the other room, stretches to the top shelf, lifts the back of his heels for added leverage, and grabs a couple of boxes of OG Air Max Battle Force from the late 90s. Michael wears a size 9, but these are a 17. “I’d never seen boxes that huge,” he admits. “I kind of had to have them.”  

Sneakers are nestled in every possible nook: on tables, in corners, and under couches. I half expected the founder of The Sneakers High, the brand under which D. conducts all kick-related projects, to bust goodies from out the oven. I mean, this dude once bought a shopping cart full of golf balls. He beams with so much pride as he shares the story, you’d think he actually played the sport. About 2 hours into our session, Michael is still rifling through his stash. “Let me know when you need me to stop, so we can get to work,” he offers, seemingly unaware that this was the actual work. “It’s scattered from here… to Neverland,” he adds, referring to his collectibles. If you didn’t know any better, you might take his unfettered enthusiasm as a reflection of stunted childhood, and sneakers a symbolic resistance to getting grown. There couldn’t be a more inaccurate read on the Alchemist look-alike. His love for kicks and his vision for what The Sneaker High can offer as an educational and community-building initiative are as mature and forward thinking as can be. 

Cmon Feet Michael DSK OTH 9
Cmon Feet Michael DSK OTH 10

Michael is more of a historian than a collector. His engagement with sneakers has slowly shifted from consumerism to a more production-based role. He customizes kicks, redesigns outerwear, and curates exhibits. The more we chat, the better I understand the extent to which D. is immersed in all aspects of the culture. In a candid moment, he shares how invasive it can all get. Almost every waking moment, and a portion of the sleeping ones, are occupied by some runner-related reflection. While Tron is snapping pics, Mike turns to a rack of magazines by his fridge. “Sneaker Freaker,” he points to the Australian publication. “The best,” he continues after a full 15-second break. “But I don’t have 1 and 2,” he concludes, almost a full half minute later. I assume the long pauses are because D. is carrying two conversations at once, one internal, and one with us. I’m ready to bet my Paul Browns they were both sneaker related.

Check out the podcast below and hit @cmonfeet on Instagram for more pictures!

Notre photographe, Hassan Badran, était à Toronto cette fin de semaine pour l'événement Highsnobiety x Street Dreams Mag. Les photos qu'il a prises sont véritablement incroyable et on s'est dit que c'était l'opportunité parfaite pour lancer License to Travel, une série qui documentera un été rempli de voyages. Jetez un coup d'oeil aux photos de Hassan ci-dessous et suivez-le sur Instagram.


Our photographer, Hassan Badran, was in Toronto over the weekend for the Highsnobiety x Street Dreams Mag photowalk and came back with some amazing pictures. We figured it would be a great way to kick off a summer of traveling and we'll continue to file dispatches to License to Travel from around the globe over the next few months. Check out Hassan's photos below and be sure to follow him on Instagram.

License to Travel Hassan Toronto
License to Travel Hassan Toronto OTH
License to Travel Hassan Toronto OTH
License to Travel Hassan Toronto OTH
License to Travel Hassan Toronto OTH
License to Travel with Hassan in Toronto
License to Travel Hassan Toronto OTH
License to Travel Hassan Toronto OTH
License to Travel Hassan Toronto OTH
License to Travel Hassan Toronto OTH
Posted
AuthorGuest User

Photos: Blair Smith

La semaine dernière, Burgundy Lion et WRG Mag ont été hôtes du Goal's Football Invitational. La journée de foot a été organisée pour une bonne cause et ceux qui y ont participé ont eu le traitement complet d'une journée de match professionnel. Jetez un coup d'oeil aux photos ci-dessous et n'oubliez pas d'encourager votre club!


This past week, Burgundy Lion and WRG Mag teamed up to put on Goal's Football Invitational. The day of football was for a great cause and those who participated were given the complete game-day treatment. Check out some photos from the GFI below and remember to always support your local club!

GFI OTH 1
GFI OTH 2
GFI OTH 3
GFI OTH 4
GFI OTH 6
GFI OTH 5
GFI OTH 10
GFI OTH 9
GFI OTH 7
GFI OTH 9
GFI OTH 11
GFI OTH 12

Auteur: Habib Siam - Traduction: Nancy Siam - Photographie: Tron - Art: Tracy Siam - Musique: Sandhill

cmon feet narcy oth banner
Cmon Feet Narcy 8 OTH

Abu Dhabi du milieu des années 90 était un endroit tranquille où grandir. Le sport était le principal passe-temps ainsi que trainer dans le parking de Burger King, baptisé par les locaux Westside Khartoum parce que les ados qui y squattaient étaient des Soudanais habillés comme 2Pac. Eldorado, le premier cinéma de la ville, a ouvert ses portes en 1994, avec Keanu Reeves et Dennis Hopper dans Speed : le seul film à l’affiche pendant deux bons mois. Un soir, pendant qu’un groupe d’entre nous attendait le film, le frère de mon amie Yasmine passe avec un des ses camarades que je n’avais jamais rencontré. « C’est Yassin », dit-elle, en me donnant un petit coup de coude et me montrant du doigt un ado à la chevelure frisée, la jambe cassée, clopinant sur des béquilles. « Vous devriez passer du temps ensemble. Je pense que vous vous entendrez bien ».

Nous voilà, Yassin Alsalman et moi, vingt-et-un ans plus tard, dans un placard étroit dans son appartement Montréalais. L’homme, que la plupart connaissent sous le nom de « The Narcicyst », est debout sur un tabouret, une boite de sneakers dans chaque main. Il est à la recherche d’une paire de Pewter Jordan 1 qu’il veut nous montrer pour le shoot et me demande de garder un œil sur Shams - soleil en arabe - son bébé de 22 mois. Le petit bonhomme est vautré sur le tapis dans le séjour.  Il est lancé dans une bataille avec un sac plastique à zip fermé contenant une paire d’adidas Jeremy Scott. Les noirs avec les gorilles. « Shamoussy », je balance sur un ton joueur. Il lève la tête. Nos regards se croisent. « Addou », il déclare et répète, après une petite pause. Je ne sais pas ce qu’il essaye de dire, mais il est déterminé à s’emparer du jouet poilu à travers le plastique. « Je les ai acheté pour lui », explique Yassin en attrapant les sneakers que son fils ronge maintenant. « Je me suis dit que je les mettrai le jour de son anniversaire quand il sera un peu plus grand. Pour le rendre dingue. » Si la musique de Wu-Tang est pour les générations futures, la musique de Yassin et son art sont pour Shams – et d’autres enfants à travers Shams.

C'mon Feet Narcy OTH 1
C'mon Feet Narcy OTH 2

Professeur en média et études culturelles à l’université de Concordia, le natif de Basra compare la salle de classe et la scène. « Enseigner, c’est totalement différent », dit-il, en parlant du processus créatif pour créer un programme scolaire. « Les thèmes principaux de mon cours sont le lieu, l’espace et la vitesse à laquelle la culture traverse l’espace». Yassin utilise le hip-hop, la musique et les films pour soulever les problèmes sociaux et politiques plus globaux qui forgent l’expérience des déplacés internationaux, de ceux en dispora. « Pas qu’on soit esclave», affirme Narcy en comparant les liens raciaux des afro-américains à la perception dominante des arabes. « Mais on est en quelque sorte des esclaves de la guerre. (…) Notre culture est devenue une énorme consommatrice de la guerre… du côté du receveur. »

Cmon Feet Narcy OTH 12
Cmon Feet Narcy OTH 11

La frustration grandissante de l’artiste par rapport à la représentation des médias de la culture arabe a récemment poussé le jeune homme de 32 ans à fonder une collectivité d’artiste : We Are The Medium. « Nous ne contrôlons plus comment les gens perçoivent notre histoire », explique-t-il. « [The Medium] n’est qu’un effort concerté pour promouvoir notre production, pour promouvoir la présence de notre production, mais aussi pour réfléchir de façon critique à ce qu’on présente au monde. » Derrière cet échange autour de l’art et l’international, se cache une conversation sur les sneakers. Yassin se souvient de convoiter les Playoff Jordan 8 d’un ami, d’avoir eu la version originale des Concord 11 et de jouer au basket en Wallabees. « Les sneakers, c’était ce qu’il y avait de plus important », regrette-t-il en expliquant l’évolution de sa relation avec les chaussures.  « Tu dis ça tous les ans », je l’interromps brièvement, « j’en ai fini avec les sneakers ». Yassin souris. « Je n’en ai pas acheté depuis un moment. Je suis plus dans la B.D que les sneakers. » Quelques jours plus tard, je reçois un texto. « Je viens de choper les nouvelles Y-3 mec ! ». Qu’on l’assume ou non, un amoureux des sneakers, c’est à vie. 

Écoutez le podcast en bas de page et dirigez-vous vers @cmonfeet sur Instagram pour plus de photos!

Cmon Feet Narcy OTH 4
Cmon Feet Narcy OTH 5
Cmon Feet Narcy OTH 3

Mid-90s Abu Dhabi was a fairly uneventful place to grow up. Sports were a dominant pastime, as was loitering in the Burger King parking lot – a place the locals called Westside Khartoum because most of the teens who hung out there were Sudanese and dressed like 2Pac. Eldorado cinema, the city’s first movie theater, opened for business in 1994, with Keanu Reeves and Dennis Hopper’s Speed as the only picture on the bill for a good two months. A group of us were waiting on show time one night when my friend Yasmin’s brother walked by with a classmate of his I had never met. “That’s Yassin,” she nudged, pointing to a frizzy haired, broken footed adolescent on crutches. “You two should hang out. I think you’d get along.”      

Twenty-one years later, Yassin Alsalman and I are in a cramped storage closet in his Montreal apartment. The man most know as “The Narcicyst” is standing on a stool, balancing sneaker boxes in both hands. He’s digging for a pair of Pewter Jordan 1s to show us for the shoot, and asks me to keep an eye on Shams, his 22-month-old toddler. The little man, whose name is Arabic for sun, is sprawled on the living room carpet. He is waging battle on a zip-locked bag holding a pair of Jeremy Scott adidas. The black ones with the gorillas on them. “Shammousy,” I blurt playfully. He looks up. We lock eyes. “Addou,” he asserts, and repeats after a slight pause. I have no clue what he means, but he is determined to get through the plastic to the furry play thing inside. “I bought these for him,” Yassin explains, reaching for the sneakers his son is now gnawing at. “I figured I’d rock them on his birthday when he gets a bit older. Have him wig out over them.” If Wu-Tang is for the babies, Yassin’s music and artistry are for Shams – and other children through Shams.

Cmon Feet Narcy OTH 6
Cmon Feet Narcy 7 OTH

A professor of media and cultural studies at Concordia University, the Basra native compares the class to the stage. “Teaching is totally different,” he says, speaking on the creative process of designing syllabi. “The main themes of my class are space, place and race… not race as in skin tone but (…) the speed at which culture travels in.” Yassin uses Hip Hop, music, and film to address broader social and political issues that shape the experiences of the globally displaced, of those in diaspora. “[It’s] not that we’re slaves,” Narcy reflects, comparing African-American race relations to the dominant perception of Arabs. “But we’re sort of like war slaves. (…) Our culture has become a massive consumer of war… on the receiving end.”

Cmon Feet Narcy OTH 10
Cmon Feet Narcy 9 OTH

The artist’s growing frustration with mainstream media’s representations of Arab culture recently compelled the 32 year old to form an artist collective called We Are The Medium. “We don’t control how people perceive our history anymore,” he explains. “[The Medium] is just a concerted effort to elevate our output, to elevate the presence of our output, but also to think critically about what we’re presenting to the world.” Nestled in this exchange about arts and internationality, is a conversation about sneakers. Yassin recalls coveting a friend’s Playoff Jordan 8s, owning the original Concord 11s, and hooping in Wallabees. “Kicks used to be everything,” he laments, explaining his evolving relationship with footwear. “I hear you say this every year,” I interject momentarily: “I’m done with sneakers.” Yassin smiles. “I haven’t bought [any] in a while though. (…) I’m more into comic books than kicks.” Just a few days later, I get a text. “Just scooped the new Y-3s son!” Whether we cop to it or not, true sneaker lovers are lifers. 

Check out the podcast below and hit @cmonfeet on Instagram for more pictures!

Photographie par Tron.

Cmon Feet Habib 1

Une paire de sneakers, c'est plus que du matériel collé ensemble -- les sneakers nous donnent une opportunité d'en apprendre davantage sur les gens qui les portent. Les sneakers sont un moyen par lequel les gens communiquent, et par lequel ils vivent. Chez OTH, nous croyons fortement qu'on peut bien connaitre les gens à partir des sneakers qu'ils portent.

Non seulement est-ce que Habib Siam partage cette philosophie avec nous, mais il est preuve que c'est vrai. La première paire de sneakers qu'il a jamais choisie pour lui-même, c'était une paire de Nike Air Tech Challenge 3/4, en 1991. Depuis, c'est un fanatique de Nike, qui a expérimenté avec un peu de tout, allant des cross-trainers aux souliers de course, et des baskets aux souliers de tennis. On dirait qu'à chaque fois qu'il rentre dans la boutique, il porte une paire retro. C'est clair que les paires qu'il convoitait quand il était jeune sont les paires qu'il porte aujourd'hui. 

Ce sont ces expériences qui font en sorte que Habib est bien équipé pour nous raconter les histoires de ceux et celles qui ont un amour fou pour les sneakers. Depuis quelques temps Habib travaille sur un projet multimédia centré autour des sneakers, qui a pour but de montrer un autre côté des sneakers, un côté humain et émotif. Le projet a été réalisé sous la bannière de We Are The Medium, un collectif d'artistes qui entreprend des projets dans divers genres et les communique à travers divers média. Comme beaucoup des meilleurs sneakers, ce projet est une collaboration -- un travail qui réuni Habib, We Are The Medium, et OTH.

C'mon Feet n'est pas un projet qui ne parle que des sneakers -- c'est autant à propos des gens qui portent ces sneakers, et les expériences qu'ils ont vécus avec leurs souliers. Pendant les dernières semaines, Habib s'est entretenu avec des Montréalais passionnés des sneakers pour discuter de leurs paires favorites, les projets qu'ils entament, et comment la culture des sneakers a eu un impact sur ce qu'ils font dans la vie.

Cmon Feet Habib OTH 3
Cmon Feet Habib OTH 2

Il y a quelques mois, Habib nous avait informé qu'il quittait Montréal pour retourné à son Liban natif pour l'hiver, et qu'il était en train de ranger sa collection pour son séjour. Son histoire a piqué notre intérêt, et on s'est déplacé chez lui pour découvrir son projet. Habib a construit des caisses pour garder ses paires -- 4 pieds par 2 et 2/3 à la base, et 2 pieds en hauteur, avec chaque caisse prenant entre 32 et 40 paires. "9 caisses et 85 paires en surplus", il estime lorsqu'on lui demande une décompte de sa collection. C'est beaucoup de paires, ça, au point où on se demandait ce qu'il aurait pu faire s'il n'avait pas acheté tout ces souliers. "On fait les calculs une fois, un ami et moi, et on a conclu que j'aurais pu louer une voiture pendant 5 ans, en tenant compte des assurances, de l'essence, du stationnement et des contraventions... Mais je préfère avoir ma collection."

Que Habib choisisse sa collection révèle la philosophie qui unie les fanatiques des sneakers. "Une collection c'est l'incarnation de la passion, de la stupidité, et de l'irresponsabilité financière" explique-t-il, mais pour les sneakerheads, une collection de sneakers est une collection de "mémoires, d'histoire à propos des gens, des amitiés, et de la passion." Les collections des fanatiques nous racontent des histoires à propos des propriétaires et ce qu'ils ont vécus. Les gens ordinaires ne voient pas une Jordan 6 comme le sneaker que Jordan portait lors de son premier championnat, mais pour Habib et plusieurs autres, "les souliers incarnent des moments dans la vie."

Dès lundi prochain, on vous présentera un podcast à chaque semaine qui vous permettra d'entendre les conversations entres Habib et ceux et celles qui partagent sa philosophie. Chaque podcast sera accompagné d'une petite introduction à propos de la personne et des projets qu'ils entreprennent. Tron a aussi été présent pour capturer le tout! Suivez @cmonfeet sur Instagram pour un avant-goût.

Cmon Feet Habib OTH 5
Cmon Feet Habib OTH 4
Cmon Feet Habib OTH 10

A pair of sneakers is more than just some material hastily stitched or glued together – sneakers are a window into people’s lives and medium through which people experience and communicate things. At OTH, we’re firm believers that you can learn a lot about someone based on the kicks they’re wearing.

Not only does Habib Siam share our belief, he’s living proof that it’s true. The first pair of sneakers he ever picked out for himself were a pair of Nike Air Tech Challenge ¾ in the summer of 1991. Since then, he’s been a self-described Nike head who’s dabbled in everything from cross-trainers and running sneakers to tennis and basketball joints. It seems like every time he comes into the shop he’s rocking a retro silhouette that most people can’t figure out how to wear. You can tell that the pairs he grew up coveting have impacted the shoes he wears today.

Those experiences make Habib well-equipped to tell the stories about people and their love affair with sneakers. Habib has been working on a multi-media project meant to share another side of sneakers, a more human and personal side, under the banner of We Are The Medium, an artist collective that has projects across a wide range of different media and platforms. Like a lot of the best sneakers, this project is a collaboration – one between Habib, We Are The Medium and Off The Hook.

C’mon Feet isn’t a series about sneakers and only sneakers – it’s as much about the people that wear them and the paths that those sneakers have walked in life. Over the last few weeks, Habib met up with some interesting Montrealers to talk about their favourite kicks, their life projects and how sneakers have impacted their lives. It’s pretty cool to see how people’s lives have all been affected in different ways by the shoes they wear.

Cmon Feet Habib 6 OTH
Cmon Feet Habib OTH 7
Cmon Feet Habib OTH 9

A few months ago, Habib told us that he was leaving Montreal to head back to his native Lebanon for a bit, and was in the process of packing up his sneaker collection to put in storage. We were curious about what that involved, so we decided to head over to his place to check it out. One thing led to another and now we’re happy to be hosting this weekly project. Habib built crates to pack his shoes up in – 4 feet by 2 2/3 feet at the base and 2 feet high, with each crate taking 32-40 pairs. “9 crates and 85 loose pairs”, he offered when we asked how many pairs he had. That’s a lot of shoes, enough that we tried to figure out what all of those shoes were equivalent to. “I did the math once with my friend and it came out, roughly, to leasing a car for 5 years, if you include insurance, parking, tickets, gas… But I’d much rather have my collection.”

That Habib would choose his collection reveals the philosophy that unites sneakerheads. “[A] collection is the epitome of passion, idiocy, and fiscal irresponsibility”, he explains; but for sneakerheads, a sneaker collection is a collection of “memories, narratives about people, friendships, and passion.” Sneakerheads’ collections tell stories about who they are and what they’ve lived through. Others don’t see a Jordan 6 as the first shoe Mike won a championship in, but for Habib and a handful of people, “shoes end up embodying certain meanings because of those events.”

Starting next week, we’ll be releasing a podcast of Habib sitting down with people who share that philosophy, along with a short introduction about who they are and what they do. Tron was along for the ride the whole time to capture people with their collections. Follow @cmonfeet on Instagram for a preview of what to expect!

Cmon Feet Habib OTH 7

OTH_ CHez Nous Mix Session Walla P-02.jpg

On est de retour avec Chez Nous Mix Session #02, avec le funktastique Walla P sur les disques d'acier. Le mix d'une heure offre une belle ambiance pour la transition au printemps, et nous aidera a faire fondre la neige qui nous entour. Que vous l'écoutez en tranquillité chez vous, ou en vous préparant pour sortir le week-end, le mix atteint la balance parfaite de rythme et d'ambiance relaxe.

Le fondateur et l'animateur de Voyage Funktastique, qui inclu une émission radio hebdomadaire et une soirée mensuelle,  Walla P amène les gens dans son univers, et offre un peu de fraicheur sur la scène musicale. Le talentueux DJ montréalais se tourne vers le Funk pour s'exprimer vu la "positivité, le respect, et le sentiment d'entre-aide du Funk, ce qui créé un atmosphère de communauté dans ce genre. On est comme une grande famille." L'atmosphère de positivité et de communauté se vera transporté en Europe lors de la tournée européenne de Walla P.

Si vous n'en avez pas assez après son mix, dirigez-vous vers le site de Walla P pour jeter un coup d'oeil à son émission de radio hebdomadaire, ou pour trouver plus d'infos sur les soirées mensuelles au Bar Le Bleury. Surveillez de près ses prochains projets, et gardez un oeil sur le blogue pour la prochaine édition de Chez Nous Mix Session!

We're shaking off the last of winter with Chez Nous Mix Session #02, featuring the funky Walla P on the 1s and 2s. The hour-long mix offers some upbeat vibes that will help us transition to spring as the snow around us melts away. Whether you're lounging around your place, or getting ready to go out on the weekend, the mix offers the right balance of uptempo beats and laid back vibes.

The host and founder of Voyage Funktastique, which includes a weekly radio show and a monthly night,  Walla P takes listeners on a journey into his world, offering them a breath of fresh air compared to what they normally hear on the radio. For the talented Montrealer, the beauty of Funk is that it gives off an aura of "positivity, respect, and community that makes Funk, as a genre, kind of like a big family." He's hoping to continue to spread that positivity with an upcoming European tour.

If you want to hear more of Walla P's upbeat tunes, you can head over to his website to listen to his weekly radio show, or find out when you can catch the next Voyage Funktastique night at Bar le Bleury. Keep an eye on Walla P's upcoming projects and stay tuned for the next Chez Nous Mix Session!

PUSH MEKA OTH

Jeudi dernier, l'artiste français Meka a dévoilé, le temps d'une soirée, son exposition "PUSH" à l'Espace OTH.

Prison Garde s'est occupé de la musique, la bière a été offerte par Broken Seven, et pendant tout cela, Meka nous offrait son art. L'Espace OTH a été rempli de toiles magnifiques, avec le style distinct de Meka offrant à ceux et celles qui y étaient un univers unique.

On aimerait remercier tout le monde qui est venu découvrir l'exposition, et on a hâte de vous voir la prochaine fois! Si vous n'avez pas eu la chance de passer à l'Espace OTH jeudi dernier, ou si vous vouliez jeter un autre coup d'oeil à quelques toiles, ne craignez pas: les toiles seront en exposition à la boutique dès aujourd'hui, pour une période limitée. Pendant que vous y êtes, profitez-en pour prendre un t-shirt édition limité Meka x OTH!

PUSH MEKA OTH
PUSH MEKA OTH
PUSH MEKA OTH

Last Thursday, French illustrator Meka took over the OTH Gallery space for a night to take us into his universe for his exhibit, "PUSH".

Music was supplied by Prison Garde, while Broken Seven took care of the beverages, and Meka took care of the artwork, entertainment and wonder. Those who came by the Gallery to check it out were treated to an array of stunning pieces and an exhibit that showcased Meka's distinct style.

We'd like to thank everybody who came out to the show, and we hope to see you at the next one! If you missed the exhibit or want to take another look at some of the pieces, they're now on display at the shop for a limited time. Come through and check it out -- and while you're at it, you can grab a limited edition Meka x OTH t-shirt!

Posted
AuthorGuest User
Blackbird OTH

Blackbird est née d'une boutique menswear du même nom en 2004, et depuis s'est concentrée sur la production de superbes produits de pansage. Nous venons de recevoir une grande sélection de produits à la boutique, allant de l'huile à barbe aux pacquets d'encens très populaires.

Blackbird a pris l'encens traditionel et l'a modernisé pour créer ses bûches d'encens, qui sont aussi plaisant aux yeux qu'ils le sont au nez. L'huile à raser, quand à elle, est formulée avec de l'huile de Tamanu, du benjoin colloïdal, de l'encens, de l'huile de noix de coco, et de l'huile de sésame. L'huile peut être utilisée à elle seule pour se raser. Ce qui nous mène au rasoir sécuritaire "Metamorphic", qui permet un rasage net avec un design chic et une poignée en marbre. 

Blackbird a aussi développé des parfums qui s'appliquent directement en roulant sur la peau, ce qui permet une application facile et efficace. Comme les autres produits Blackbird, les parfums offerts ont des odeurs distinctes, mais subtiles, qui attireront de l'attention sans trop inonder les narines. Prenez l'eau de toilette "Tinderbox" comme exemple: elle est composée d'odeurs de bois fraichement coupé, de métal, et de poivre blanc.

Venez nous voir à la boutique pour découvrir la grande sélection de produits Blackbird. Nous serons ravis de vous aider à construire un ensemble de pansage!

Blackbird OTH

Blackbird was born out of a Seattle-based menswear store of the same name in 2004, since then it has focused on unconventional, yet remarkable grooming products and fragrances. We've just received a wide range of products at the shop, ranging from incense to shaving oil.

The Blackbird incense pyres serve as an update on traditional incense, and are as visually pleasing as they are to your nostrils. The Shave Oil is formulated with Tamanu oil, benzoin, frankincense, sesame oil, and cocunut oil, and is designed to be used alone for shaving. For those looking to add a little extra to their grooming kit, the Metamorphic Safety Razor is an ideal choice, offering a clean shave with a sleek design and a marble handle.

Blackbird has also developed roll-on perfumes that are great for travel and easy to use. Like all of their products, the perfumes offered provide subtle, yet distinct scent notes -- take the Tinderbox fragrance for example, which is defined by fresh cut cedarwood, metal, and white pepper notes.

Pass by the shop to check out the range of goods offered by Blackbird and we'll be more than happy to help you build your new grooming kit!

Posted
AuthorGuest User

Nous sommes heureux d'annoncer que nous accueillerons MEKA à l'espace OTH, situé au 1181 Ste-Catherine O. pour une exposition solo, intitulée "PUSH", le jeudi 5 mars, de 17h à 21h.

Né dans l'est de la France, MEKA a toujours été dessinateur, "depuis tout jeune, c'est dans le dessin que je me retrouve", explique-t-il, "ça me rend fier de repenser au petit kid de 6 ans qui disait déjà à tout le monde qu'il serait dessinateur quand il serait grand!" Avec l'encouragement de ses parents, et malgré un système scolaire "archaïque", MEKA a raffiné son art en prenant inspiration de ce qui l'entourait, "la culture skate, les magazines comme Thrasher, les designs de boards, le punk californien." La ligne noire figure fortement dans le travail de MEKA, une habitude et une passion qui est le résultat d'avoir grandi "dans une famille avec une grande passion pour la bande dessinée." Cela étant dit, son style continu d'évoluer, découlant de son histoire, ses voyages, ses rencontres. Bref, ses illustrations reflètent sa vie, de son enfance au présent.

On s'est entretenu avec l'illustrateur pour lui parler de son procès, son histoire, et à quoi on devrait s'attendre pour son premier show solo.

MEKA PUSH OTH

 

Si tu devais définir ce que tu fais, comment le ferais-tu? Artiste? Illustrateur? "Créateur"?
Je suis pas quelqu'un qui marche par étiquette. J'ai toujours aimé créer, c'est ce qui me rend le plus heureux et en bout de ligne c'est ça qui compte : être heureux en tant que personne, suivre tes rêves et t'accomplir à ton plein potentiel.

Quelle illustration te rend le plus fier?
Mon "blank skater", car il est le résultat d'un gros travail sur moi-même dans un moment de ma vie où je savais plus trop où j'allais et où je regardais le monde extérieur sans le comprendre non plus. Ce personnage générique incarne la mise en image du lifestyle que j'essaye d'embrasser le plus possible, auquel je pourrais rattacher plein de quotes comme "pursuit of happiness", "keep pushing", "think happy be happy"... S'il peut inspirer des gens dans ce sens, ça sera une belle récompense.

Entre la création d'illustrations comme pièces d'art, et faire des illustrations pour de la pub, laquelle préfères-tu?
Les deux m'apportent un équilibre. Travailler pour mes clients est très stimulant, car créer à partir d'un brief avec des contraintes est un défi excitant. Ça te pousse à sortir de ta zone de confort, à faire des recherches, apprendre de nouvelles techniques. Les projets artistiques, c'est comme mon labo, là où les limites et contraintes n'existent pas. C'est là où j'essaye d'être le plus à l'écoute de moi-même et de mes émotions... ce qui est bien plus dur que de répondre à une commande (rires). J'ai besoin de la balance entres les deux pour rester le plus créatif possible.

Sur le point de la pub, c'est quoi les projets les plus intéressants sur lesquels t'as eu la chance de travailler?
2014 a été une belle année pour les projets: j'ai eu la chance de travailler sur l'élaboration de collections pour DC Shoes, NIKE et encore d'autres brands. Mais, avoir la chance de travailler avec NIKE Basketball sur la création d'un visuel pour la star de la NBA Kyrie Irving... l'adolescent en moi en était ravi!

Et sur le côté plus personnel ou artistique?
Je suis assez fier de ma dernière collaboration avec le magazine Be Street, qui a direct accroché à mon concept "Keep Pushing" et m'a donné la chance de collaborer sur une série de tee shirts avec plusieurs des personnages de cette série.

À quoi devrait-on s'attendre pour l'exposition? Une thématique en particulier?
Cette exposition est mon premier show solo, et j'ai beaucoup réfléchi à comment je voulais présenter mon travail au public. Pour moi, une manière intéressante de m'introduire était de créer une sélection d'oeuvres qui reflètent le plus ma philosophie de vie. Chaque pièce de ce show est en rapport avec le fait de se dépasser, de repousser ses limites -- soit pair des visuel influencés par des quotes inspirantes, soit par les icônes qui m'ont poussé depuis mon enfance à créer, expérimenter, découvrir, échanger, écouter, regarder... J'aimerais que l'expo donne aux gens l'envie d'accomplir le projet qu'ils ne pensent pas être capable de réaliser. C'est un pied-de-nez à une société qui juge souvent trop vite, n'est pas patiente, ne tolère pas. Je veux simplement pousser ces barrières. 

MEKA PUSH OTH
MEKA PUSH OTH
Posted
AuthorGuest User
CHEZ NOUS MIX SESSION #01 OTH HATCHMATIK

La musique a toujours été une partie intégrale de l'identité OTH; nous sommes donc très excités de vous présenter notre plus récent projet, la série "Chez Nous Mix Sessions". Pour la série, nous avons demandé à plusieurs DJs montréalais de créer des mixes qui représentaient leur son personnel.

C'est Hatchmatik qui a eu l'honneur de la première session sur les disques d'acier, créant un mix house d'un peu plus d'une heure qui est parfait pour vos matinées, les week-ends, et bien sur, la boutique! Écoutez-le ci-dessous et restez à l'affût des prochaines éditions "Chez Nous Mix Sessions"!


Music has always been a very important part of OTH's DNA; as such, we are very excited to unveil our latest project, the "Chez Nous Mix Sessions". We have invited a number of taste-making Montreal DJs to get behind the turntables and showcase their personal taste in music.

We turned to Hatchmatik for Mix Session #01 and he certainly did not disappoint, laying down an hour-long house mix that's perfect to listen to on a morning commute, a lazy weekend, or at the shop. Give it a listen below and be on the lookout for the upcoming releases from our "Chez Nous Mix Sessions"!

Suivez nous sur Soundcloud!
Follow us on Soundcloud!

Chez Nous OTH Pierre Kwenders

La semaine dernière nous avons dévoilé le projet "Chez Nous Mix Sessions". Aujourd'hui, nous sommes heureux d'annoncer un autre projet centré sur la musique, la série Chez Nous, qui vous donnera la chance de voir de nombreux musiciens locaux et internationaux à la boutique.

Le soir, la boutique sera transformée en petit espace intime, où se tiendront de nombreux concerts pendant l'année. Au cours des 15 dernières années, nous avons eu la chance de voir de nombreux musiciens montréalais grandir sur la scène locale et internationale, et nous sommes excités de vous présenter quelques uns de nos artistes préférés. 

La première édition de la série Chez Nous se tiendra ce mercredi, le 28 janvier, à 19h, lorsque nous accueillerons le talentueux Pierre Kwenders pour une soirée remplie de sa musique unique et progressive qui unie la rumba congolaise et l'afro-electro. Reconnu pour son premier album, Le Dernier Empereur Bantou, Pierre Kwenders est un showman de premier plan qui vous donnera surement l'envie de danser au cours de la soirée. Il débutera aussi une tournée après sa soirée chez OTH, avec un nombre de spectacles à travers le Canada.

Soyez certains d'être à la boutique ce mercredi pour le lancement de la série "Chez Nous" avec Pierre Kwenders, et restez à l'affût des spectacles à venir tout au long de 2015. Les place sont limitées et les gens seront admis premiers arrivés, et devront avoir RSVP à l'évènement Facebook.


Last week, we unveiled the new "Chez Nous Mix Sessions". Today, we're happy to announce the launch of another musical project, the Chez Nous series, which will give you a chance to see some great local and international acts at the shop.

The space will be transformed into a small, intimate concert venue that will be used to showcase talented musicians over the course of an evening. We have had the chance to see a number of artists grow in the music industry over the last 15 years and we're excited to see that trend continue.

The first edition of the Chez Nous series will take place this Wednesday, January 28th, at 7pm, as we welcome Pierre Kwenders to the shop for an evening filled with his unique and progressive music that mixes Congolese rumba and Afro-electro beats. Fresh off his debut full length album, Le Dernier Empereur BantouPierre Kwenders is an electric performer whose music you can't help but dance to. He will be kicking off his tour after his appearance at OTH, with a number of dates in Canada. 

Be sure to be at the shop on Wednesday evening for the inaugural edition of the Chez Nous series and keep your eyes open for upcoming acts throughout 2015. Spaces are extremely limited and will be awarded on a first come, first served basis to people who have RSVP'd to the event on Facebook.